« Nous sommes tous les enfants du Grand Esprit. Nous appartenons tous à la Terre Mère. Notre planète est profondément perturbée et si nous continuons à nourrir de vieilles rancœurs sans travailler main dans la main, nous mourrons tous. »
Chef Seattle, il y a plus d’un siècle
Tu y crois toi, que cette citation date d’il y a plus d’un siècle… Quelle résonance avec l’actualité remuante du moment !
En ces temps de grands changements, de déséquilibres internes et externes, grondent colères intenses, émotions brûlantes et questionnements remplis d’inquiétude et d’incertitude, mais aussi résonnent haut et fort messages d’amour et de paix, actions positives et engagements solidaires.
On nous rabâche les oreilles de changement, de révolutions… cet air de fin du monde peut être anxiogène et peut nous pousser à nous résigner à l’inaction devant l’ampleur de la tâche. De toute façon, c’est foutu n’est-ce pas ? Et puis, après moi le déluge…
Une troisième voie est-elle possible ?
Ok, il faut changer, il faut travailler sur soi, il faut, il faut. Ok. Mais je commence par quoi, par où ? Qu’est-ce que je peux faire ?
Je te donne quelques pistes dans la suite de cet article.
# Clé 1 : Non, tu ne peux pas tout faire
Dans la famille du martyre sacrificiel de l’ère du poisson, je demande le fils, le père et le père du grand-père. Et puis la mère, la fille, et toute la famille tant qu’on y est. Qui n’a pas éprouvé un immense sentiment de désespoir et d’impuissance face à la misère de monde ? Qui ne s’est jamais dit : « de toute façon, ce que je fais ne sert à rien, ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan et ça ne changera rien à la déchéance du monde et de l’humanité. »
C’est vrai. Parfaitement vrai. Ce que tu fais, ton engagement écologique au quotidien, tes actions pour les migrants, tes dons pour les ONG dans les pays d’Afrique… ne sont que des gouttes d’eau dans l’océan. Et à l’échelle planétaire, cela ne change rien, ou presque.
Mais si toi, tu ne le fais pas, qui va le faire ?
Des milliards de gouttes d’eau forment un étang, un lac, une mer, un océan. Et toi, tu en fais partie. Tu nages là-dedans, avec toutes les autres gouttes d’eau qui essayent d’en faire un petit peu, elles aussi.
La part du colibri. Ce mythe amérindien très connu remis au goût du jour par Pierre Rabhi est un merveilleux conte de sagesse que j’aime raconter.
– Mais Colibri, ça ne sert à rien ce que tu fais. Tu es tout petit, les quelques gouttes d’eau que tu transportes dans ton bec minuscule ne pourront jamais éteindre l’incendie ! Prends plutôt la fuite avec nous, les autres animaux de la forêt. Tu sauveras au moins ta peau ! Si tu continues, tu vas mourir !
– Je sais, je sais… Mais je continue quand même.
– Mais pourquoi ?
– Je fais ma part. Je fais ma part.
C’est aussi simple que ça. Fais ta part, et ce sera déjà bien.
Personne ne t’a demandé d’être mère Thérésa ou Gandhi ou Gerta Thunberg. Personne. Sois déjà toi-même, c’est déjà pas mal et surtout ne prends pas pour excuse que le peu que tu peux faire ne sert à rien pour ne pas bouger. Terminé les excuses, on a changé d’ère.
Non, tu ne peux pas sauver le monde à toi toute seule, mais tu peux faire au moins ta part. C’est tout ce qu’on te demande.
Et là, prends juste une minute pour sentir la pression qui retombe. Ressens que tes épaules se relâchent. Sens la respiration s’installer dans ton thorax.
Sens que dans cet espace de calme et de paix que tu viens de créer, tout devient alors possible.
# Clé 2 : Oui, le changement part de toi
Eh oui, comme d’habitude, c’est toi le point de départ.
Sois toi-même le changement que tu veux voir dans le monde.
Gandhi
C’est impossible d’agir à l’extérieur avec un corps, un cœur et un mental déséquilibrés, niés, au bout du rouleau. Enfin si, mais ça ne tient pas toute la vie. L’addition se paye à un moment ou un autre.
Tu peux puiser dans tes réserves d’énergie, de temps, de compassion, d’amour, mais si tout cela part de cette position de martyre dont je te parlais plus haut, au bout d’un moment, il n’y aura plus rien. Et peut-être même que tu peux tourner à vide pendant un moment, car tu es sans doute une superwoman extraordinaire, mais à terme : finito. Quand le puits est à sec, où vas-tu puiser de l’eau pour irriguer les champs ?
Et dis-toi bien que quand tu t’es écroulée, là c’est sûr et certain que tu ne peux plus rien faire pour personne, ta famille, tes amis, ta ville, la planète.
Alors prends conscience que prendre soin de toi, ce n’est pas du luxe, même si ta grand-mère ou ta mère te répètent à l’envi que de leur temps, on ne se regardait pas le nombril comme nous le faisons maintenant, qu’on allait pas voir des psy pour un pet de travers et qu’on ne reprochait pas sans arrêt des choses à ses parents. Ok, mais regarde l’état du monde, ce n’est pas reluisant, on ne perd pas grand chose à essayer de faire (et surtout d’être) différemment.
# Clé 3 : Non, ça ne se fera pas tout seul
Bon, ok. Prendre soin de soi, de son écologie intérieure est primordial pour aller mieux, pour aller bien, et devenir soi-même un acteur positif pour le monde. A son échelle humble et digne.
C’est là que la notion d’engagement prend tout son sens. Parce que « prendre soin » va bien au-delà des mots, et n’aura aucun impact si ça ne s’intègre pas dans la matière.
Je vais te citer les propos de Pema Chödrön, moniale bouddhiste, dont je te parlerais certainement très souvent, tant elle est d’un soutien indéfectible et une source d’inspiration dans ma vie quotidienne.
Le dictionnaire définit l’engagement comme une promesse qui nous lie, sur le plan émotionnel et mental à un être, à une chose, ou à un type d’action. […] Vivre en respectant un engagement signifie plus qu’agir ou ne pas agir. Quand nous prenons un engagement, nous définissons clairement notre intention et savons ce que nous promettons de faire ou non. C’est pourquoi l’engagement est si puissant. […] L’engagement est au cœur même de notre libération de nos vieilles habitudes ou de nos peurs. Si nous entreprenons ce périple, il nous faut établir des bases solides.
Pema Chödrön
S’engager, cela veut dire prendre ses responsabilités, arrêter de fuir et prendre sa vie à bras le corps. Attention cela ne signifie pas que tu n’as plus le droit à l’erreur, mais simplement que tu décides de mener ta vie en conscience plutôt que de continuer à la subir.
Sans engagement, aucun changement ne peut perdurer dans le temps.
Alors, tu t’engages ?
# Clé 4 : Le point de départ du changement
Et voilà l’union d’amour dont parle le chef Seatle. Une union d’amour externe qui ne peut être possible que si elle prend racine à l’intérieur de tous les habitants de cette planète. Utopie peut-être, mais si on essayait autre chose ? Si on changeait de paradigme ?
Et si prenait l’amour comme point de départ ? Amour de soi, amour de l’autre.
La carte « Union d’amour » est tirée du jeu Féminitude de Monique Grande.
« Ces deux mains qui se relient et s’harmonisent nous permettent de surmonter l’antagonisme du choix par l’union. Elles symbolisent le principe d’amour en tant que synthèse des courants horizontaux et verticaux. Ce retour à l’unité rayonne au centre des deux mains. […] union des contraires et des opposés […]. Ces deux forces s’opposent et s’aimantent. Elles sont à l’image de la diversité des énergies que nous rencontrons à l’intérieur comme à l’extérieur de nous. L’union d’amour souligne nos dualités, nos divisions, notre ambiguïté, voire même la lutte intérieure qui nous pousse à rechercher un centre unificateur. Ce centre est éclairé par la vois du cœur, la voie de l’amour, de l’amour en nous-même.
Le pouvoir du cœur nous invite à écouter, à être disponible, à relier les êtres et les choses, à nous sentir reliées avec tout ce qui nous entoure.«
Monique Grande
L’amour comme unique voie, comme unique chemin. Moi, ça me parle bien. Cela me donne de l’espoir, de l’énergie, de la motivation pour m’engager et agir.
Car à ce point survient la deuxième étape : on ne reste pas dans son canapé à attendre que les choses changent. On s’engage, on parle, on communique, on agit. En partant de ce centre unifié et unificateur. Ni trop ni pas assez. La justesse. A notre mesure. La part du colibri.
Puisque c’est toujours mieux de ne pas rester au niveau du mental, mais de se transférer dans le concret, je t’invite à réfléchir aux pas que tu peux faire pour prendre position au sujet de cette union d’amour avec toi-même et avec le monde.
Si ce sujet d’agir à partir de son équilibre intérieur te parle, je t’invite à lire l’article de blog que j’ai écrit à ce sujet il y a quelques jours. C’est juste en dessous.
# Clé 5 : L’ouverture du cœur
Je terminerais par une notion que me semble primordiale. Personnellement c’est mon axe de travail depuis plusieurs années, mais plus particulièrement depuis 2019, en lien avec l’enseignement des 13 mères originelles.
(Le sujet des 13 mères originelles t’intrigue ? Je suis cet enseignement depuis plusieurs années et j’anime un cercle de femmes dédié aux 13 mères originelles depuis cette année. N’hésite pas à me contacter si tu souhaites plus d’informations et éventuellement rejoindre le cercle de 2021)
L’amour de l’autre commence par l’amour de soi.
Le changement dans le monde commence par le changement en soi.
Et ça part du coeur.
Cela tombe sous le sens, on a l’impression d’enfoncer une porte ouverte, et pourtant… Ce n’est pas si facile, n’est-ce pas ?
Quand tu te places au niveau de ton cœur, tu ne peux faire aucune erreur. Le cœur ne juge pas, ne blâme pas, ne rudoie pas. Le cœur voit le meilleur en chaque chose et en chacun. Le cœur nous tire vers le haut et élimine tout ce qui ne nous sert pas.
Se placer au niveau de ton cœur, en vérité envers et pour toi-même, loin des schémas et croyances limitants, te permet de te considérer et d’agir comme le diamant brut que tu es.
Et par là-même de devenir une porteuse de lumière pour toi-même et pour le monde, ce dont il a cruellement besoin en ce moment.
Sois bonne et douce envers toi-même. That’s the way.
Juste maintenant, place tes deux mains sur ton cœur, et respire. Tout simplement, en conscience et pleine présence.
J’espère que cet article t’aura inspirée et donné envie d’aller plus loin dans le travail sur toi-même. L’écologie du monde passe par l’écologie intérieure.
A bientôt !
Claire
Waouh ! C’est super chouette ton article, ton blog, tes idées, tes mantras, ton site internet.
Trop fière de toi et d’être ton amie, de te suivre sur Instagram avec tes créations quotidiennes qui me guident et qui m’apaisent . Gratitude infinie.
Et synchronicité pour Le livre de Monique GRANDE – Féminitude et le jeu de cartes que je dois commander mais je ne sais pas ou ?
J’avance sur mon cheminement intérieur et je découvre au fur et à mesure des éléments, sujets qui me ressourcent, me conviennent et répondent à mes questions.
Je découvre depuis quelques mois, que comme toi, je suis très passionnée de tout ce qui est développement personnel, création, chamanisme, cercles de femmes, yoga, méditation, pleine conscience, instant présent et ralentir… faire confiance et s’aimer, ca c’est plus compliqué mais cela vient progressivement en travaillant intérieurement et régulièrement et se le répéter quotidiennement. A force, ca finit par rentrer !!! Manon Lavoie m’a certainement éveillée dans cette direction, toi, tu confirmes Amplement ce processus . Tu vois ce week-end, nous étions au bord de la mer, et nous avons ramassé tous les trucs qui trainaient sur la plage, même si ce sont des petits pas, ces détritus sont dans une poubelle maintenant et moi, dans ma tête, je suis mieux et j’honore cette terre qui nous fait cadeau de soleils couchants, de mers déchainées, d’arbres sous le vent et d’animaux heureux dans leurs maisons et leurs espaces. !
Bon, par contre, je sens bien que je suis en pleine transformation et chaos et le plus dur est de trouver ma direction (professionnelle ?) alors pour le moment, je peins et je m’éclate 1 création/jour comme toi sur Instagram pour le défi des 100 jours après on verra ! Si je ne crée pas , je ne vais pas bien maintenant c’est physique !
Voilà, je te raconte plein de trucs, mais tu vois, toi , à ton niveau, ce que tu fais pour les femmes, les accompagnements, c’est génial et c’est plus qu’utile ! j’avoue que je ne savais pas que tu voulais développer à ce point cette activité , tu lui as donné une grande dimension et en plus avec….rappelle moi 6 enfants ! Nous n’avons plus le droit de dire « je n’ai pas le temps, mais je n’ai pas pris le temps ! ».
Bon, BRAVO O Claire de Lune , tout logo compris, c’est GENIAL !!!
Tu n’es pas sur le chemin, tu as trouvé ton chemin….
Belle nuit
Catherine GILLIER
Quel beau message ! Un très grand merci Catherine pour ton partage chaleureux et authentique 😉